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Avec cette marque, de José Gener à Zino Davidoff, ce sont plus de cent ans d'histoire du cigare qui défilent. A l'origine, un catalan opiniâtre, formidablement ambitieux et autocrate comme un tsar. José Gener a trente-trois ans lorsque, en 1851, ce planteur s'associe avec son oncle pour fonder sa première manufacture. Il est propriétaire des zones de la Majagua et de Hoyo de Monterrey (situé dans la municipalité de San Juan y Martinez), et il veut passer de la vente de tabac brut à la fabrication de cigares. C'est la naissance de la marque La Escepcion (ainsi orthographiée par les propriétaires lorsqu'ils déposèrent leur marque). Beau début qu'il va conforter d'un beau mariage. Mais, en 1867, il rompt avec son oncle, fonde avec ses frères la société José Gener et lance des Hoyo de Monterrey dont les bagues représentaient parfois les marques du client. Trois ans plus tard, nouvelle rupture : le despotique José Gener demeure seul aux commandes et ses frères sont rétrogradés au rang de simples employés.
Pendant trente ans, José Gener restera seul à la tête de La José Gener y Batet qui commercialisera alors, outre le Hoyo de Monterrey, le José Gener  et la Escepcion à l'attention du marché américain. Après sa mort en 1900, sa veuve puis sa fille prennent la direction de la compagnie avant que celle-ci ne soit vendue à Ramon Fernade et Fernando Palicio. A noter : la marque Hoyo de Monterrey élaborera pour Davidoff les célèbres cigares aux noms de châteaux (Margaux, Lafite, Latour, Haut-Brion et Yquem).

 

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Concorde (47)x178
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Coronation (42)x129 - Petit Corona
A l'allumage, l'attaque reste timide. La fumée, légère transporte quelques arômes fugaces de fleurs et d'agrumes. Ces notes acidulées et discrètes ne se démentent pas. La fumée demeure douce et dépourvue d'agressivité. Cigare sans grand relief, rectiligne, mais somme toute reposant. (Attention, ce cigare que l'on trouve en France, n'y est importé ni par la Seita ni par Coprova, les deux importateurs officiels de havanes dans l'Hexagones).
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Churchills (47)x178 - Churchill
Après avoir délivré à cru de belles notes épicées, le Churchills déploie une agressivité qui peu quelquefois surprendre. Fidèle à son style, cette pièce s'installe dans un registre à dominante florale et herbacée. Epices, touches de maroquin et quelques notes miellées ponctuent la dégustation. La vitole est agréable mais manque d'harmonie. Final chaotique, manquant singulièrement de confort. A noter que les churchills de hoyo, produit très irrégulier, peut offrir parfois le meilleur - il est alors grandiose. Méfiez-vous cependant des nombreuses contrefaçons.
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Double Coronas (49)x194 - Double Corona
Une pièce superbe à l'oeil. La cape est grasse, fine, la large bague extrême élégante. Depuis janvier 1998 il est importé par la Seita, ce qui devrait éviter bien des mauvaises surprises.
Malgrè une taille qui en impose ce double corona se révèle un tendre doux. La puissance semble même bridée, tant la fumée emplit la bouche avec discrétion. Havane fort racé, il effectue une ouverture ample, souple et raffinée. Peu à peu, les arômes floraux du début font place à des nuances de miel, de caramel et d'épices. Savoureux, jamais agressif, toujours élégant, ce cigare à la texture veloutée se déguste comme une longue gourmandise. Seules des pointes d'amertume viennent ternir le final. Les mateurs de grande puissance n'y trouveront pas tout à fait leur compte. destiné aux palais attentifs. Pour l'amateur débutant, il constitue une excellente approche des gros modules. Ce double corona est un bon exemple prouvant que la puissance n'est pas proportionnelle à la taille. Une belle épure de havane, soignée et aérienne.
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Epicure No. 1 (46)x143 - Corona Gorda
Comme son cousin, le très couru n°2, l'Epicure N°1 se présente sans bague, en fagot, dans un coffret de bois naturel. La texture est élégante, la robe soyeuse mais l'attaque gâchée par le piquant. Certes, la vitole se recentre vite vers un équilibre où force et arôme s'harmonisent. Des notes de sous-bois (champignon) glissent vers les épices (poivre vert) et le cuir au fil de la dégustation. Toute fois, cette ronde de parfums demeure discrète. Un final quelque peu laborieux et pâteux ajoute à la déconvenue. A conseiller comme cigare d'après midi.
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Epicure No. 2 (50)x124 - Robusto
Pour le havanophile français l'Epicure n°2 de hoyo de Monterrey fait partie des classiques, des incontournables. Au même titre que le churchills et le Cedros de luxe n°3 de Roméo y julieta ou le n°4 de Montecristo. Rappelons que l'Epicure n°2 fut le premier robusto cubain introduit dans l'hexagone. S'il est le plus courtisé des robustos, il n'est pas le champion de sa catégorie. Il possède cependant une excellente moyenne dans tous les registres : puissance correcte mais retenue, arômes présents mais manquant de complexité. D'un abord aisé, l'Epicure n°2 livre vite des senteurs épicées et grillées. Le terroir est également présent. Sa fumée demeure ronde et équilibrée jusqu'à la fin du deuxième tiers où apparaissent de subtiles pointes giboyeuses. Le final est parfait. Dans l'ensemblece hoyo laisse une honnête sensation d'agrément. Cossu, net, aimable, il pèche toutefois par son côté linéaire. Son meilleur atout est de présenter une rélle régularité.
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Exquisitos (40)x129 - Petit corona
L'étui cellophane cache mal un petit module sans élégance. Le physique, hélas, donne la mesure de cet Exquisitos qui manque de corps et se montre très chiche en arômes. Seul avantage : on le fume distraitement sans jamais être troublé par un gros défaut.
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Hoyo Coronas (42)x142 - Corona.
Tête carrée, corps presque rond, vilaine cape qui, au demeurant, ne manque pas de gras, ce cigare a une apparence assez inhabituelle. Les premières bouffées, gâchées par du piquant, déçoivent. Le fumeur ne parvient pas à retrouver les notes d'étable perçues à cru. En fait, ce corona manque de puissance et ses arômes ne s'expriment pas vraiment. PLutôt boisé, il évolue vers des notes fruitées à mi-parcours. Un cigare qui manque de rondeur, légèrement chaotique au final.
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Humidor No. 1 (44)x145
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Jeanne D'Arc (35)x143
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Le Hoyo des Dieux (42)x155 - Grand Corona
Présentée nue et en fagot enrubanné de soie jaune, dans un coffret de bois naturel, cette pièce légendaire présente une cape toujours aussi belle, fine, riche en gras avec un corps bien dessiné et joliment rond. Une fois de plus elle répond à l'attente de ses fidèles. L'attaque est souple et mesurée. Ce qui ne l'empêche pas de s'ouvrir instantanément sur une luxueuse orchestration aromatique : senteurs épicées et musquées, parfums de sous-bois et de cuir. Le corps, très présent au début, se tasse puis s'arrondit. Le cigare irradie alors par sa grande complexité. Suave, goûteuse et harmonieuse, cettte vitole rutile par l'éclat de ses arômes qui emplissent la bouche en profondeur. Des notes poivrées et cacaotées pimentent une chair raffinée et pulpeuse. Consistant, le Hoyo des Dieux peut se montrer rassasiant en fin de fumage. Cigare euphorisant, olympien, d'un équilibre exceptionnel et d'une opulente richesse gustative.
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Le Hoyo du Dauphin (38)x152 - Palma
Présentée également nue et en fagot enrubanné de soie jaune, dans un coffret de bois naturel, ectte vitole se fait de plus en plus rare. Il est vrai que ce module, fin élégant, en vogue dans les années soixante-dix, n'est plus prisé des amateurs. Ces derniersse contentent du Coronas Especiales de Cohiba et l'Especiales n°2 de Montecristo avec lesquels le Dauphin a du mal à rivaliser.
Sans doute, la cape est-elle fine et soyeuse, mais il manque de corps. Les notes végétales, peu plaisantes, (herbes brûlées) évoluent sans brio vers des touches de cacao. Un cigare d'après petit déjeuner ou de cocktail plutôt qu'en conclusion d'un bon repas.
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Le Hoyo du Gourmet (33)x170 - Panatella
La cape est soyeuse mais, avec ses taches et ses ridules, elle manque singulièrement d'élégance. L'ouverture reste marquée de piquant et d'amertume. Défauts qui certes, s'estompent assez vite, masquée de piquant et d'amertume. Défauts qui, certes s'estompent assez vite, masquées par une puissance qui s'installe durablement. Le cigare s'arrondit pour traduire des notes herbacées relevées de poivre puis de touches de cacao. Peu de persistance aromatique cependant. Une puissance excessive pour ce module paralyse toute expression. Ce Gourmet reste finalement plus gourmé que gourmet. Final Chaotique.